Perché à flanc de colline, Oppède-le-Vieux est de ces lieux qui se méritent. Caché dans un écrin de nature, légèrement en retrait des circuits touristiques habituels du Luberon, ce village oublié puis redécouvert, figé dans le temps, évoque autant la Provence éternelle que les paysages vallonnés de Toscane. Ici, la pierre blonde, les cyprès, les murs couverts de lierre et les parfums de garrigue composent une ambiance suspendue, délicieusement hors du temps.
L’essentiel :
- Un village médiéval suspendu, entre vignes, oliviers et collines du Luberon
- Des ruelles envahies par la végétation, des maisons de pierre baignées de lumière
- Une vue exceptionnelle depuis les hauteurs, sur tout le massif et les Monts de Vaucluse
Un décor à couper le souffle
Dès les premiers pas dans le village, le charme opère. Les ruelles, en partie envahies par la végétation, grimpent lentement vers les vestiges du château et l’église Notre-Dame-d’Alydon, perchés tout en haut du rocher. Le panorama y est à couper le souffle : une vue dégagée sur les toits du Luberon, les vignes en contrebas, et les crêtes bleutées au loin. On comprend vite pourquoi les artistes, écrivains et cinéastes ont longtemps fait de ce lieu un refuge.
Ici, pas de boutiques clinquantes ni de foule pressée : juste la nature, la pierre, le vent et la lumière du Sud.
Une histoire discrète, mais millénaire
Oppède-le-Vieux n’est pas un village figé dans le décor. Son histoire est ancienne, ancrée dans le Moyen Âge, avec une activité importante autour de son château fortifié. Mais au fil des siècles, l’accès difficile et l’érosion ont poussé les habitants à migrer vers la plaine, créant Oppède-le-Neuf, plus accessible.
Ce n’est qu’au XXe siècle que des artistes redécouvrent les lieux, tombant sous le charme de ce village en ruines, envahi par la végétation. Ils s’y installent, y restaurent quelques bâtisses, mais sans jamais dénaturer l’âme du lieu. Aujourd’hui, Oppède-le-Vieux demeure un village habité… mais avec retenue.
Ce qu’il ne faut pas manquer à Oppède-le-Vieux
- La montée jusqu’à l’église et aux ruines du château, en suivant un sentier ombragé, entre pins et vieilles pierres
- L’église Notre-Dame-d’Alydon, sobre, puissante, ouverte sur l’horizon
- Les vues panoramiques depuis la crête : le Luberon dans toute sa splendeur
- Les jardins en friche, les façades couvertes de vignes vierges, les ruelles silencieuses
- Les expositions d’art ou concerts estivaux, parfois organisés dans les lieux patrimoniaux
Une pause simple et précieuse
À l’entrée du village, un petit bistrot de campagne installé sous les arbres propose planches, salades, vins du coin et jus maison. On s’y attarde volontiers après la balade. Pas besoin de plus : le luxe ici, c’est la simplicité, la brise tiède et la vue qui s’ouvre entre deux cyprès.
Plus bas, quelques domaines viticoles et fermes proposent de délicieux produits du terroir : huile d’olive, miel, tapenade… à glisser dans son panier avant de repartir.
Comment s’y rendre depuis Avignon ou Aix-en-Provence ?
- Depuis Avignon : environ 45 minutes en voiture par la D900 (direction Cavaillon / Ménerbes)
- Depuis Aix-en-Provence : 1h environ via l’A7 puis la D900
- Le stationnement se fait au parking en contrebas du village (5-10 min de montée à pied, bien aménagée)
Pas de gare ni de transports directs : Oppède-le-Vieux reste un village discret, à l’écart, à rejoindre en voiture ou à vélo.
Infos pratiques
- Accès libre toute l’année
- Parking payant en saison (avril à octobre)
- Lieux de restauration ouverts surtout du printemps à l’automne
- Prévoir de bonnes chaussures : les ruelles sont pavées, parfois escarpées
- En été, privilégier la visite tôt le matin ou en fin de journée pour la lumière et la fraîcheur
Une échappée rare et précieuse
Oppède-le-Vieux, c’est la Provence dans sa version la plus pure : sans prétention, sans artifice, mais d’une beauté saisissante. C’est un lieu où le silence a encore sa place, où les pierres parlent doucement, où l’on marche plus lentement sans s’en rendre compte. Un village à découvrir, à contempler, puis à laisser tranquille, pour qu’il continue, longtemps encore, à garder son mystère.
